A l’heure de la salmonelle et de la listéria, soyons draconiens avec les normes d’hygiène : ça sera bénéfique pour Notre Santé !

Ainsi parlent les valeureux défenseurs de la directive européenne applicable depuis le 16 mai, qui impose pour toutes les denrées périssables des températures de conservation allant de 2 à 8°. C’est pour le bien des consommateurs que les quelque 110 000 commerçants ou producteurs fermiers qui vendent leurs produits sur les marchés dits de "plein vent" vont devoir acheter une vitrine réfrigérée (10 000 F) et un camion réfrigéré (300 000 F).

Autant dire qu’on veut les éliminer, ça semble clair et cela d’autant plus que les accidents alimentaires proviennent des gros ateliers industriels de transformation, pas des petits marchés locaux !

Le collectif "Sauvons nos marchés" (dont font partie la Confédération Paysanne, ATTAC, les producteurs bio de Nature et Progrès... ) dénonce aussi "l’uniformisation du goût et l’aseptisation des produits". Bref, non seulement, sous couvert d’hygiène, on veut éliminer produits du terroir et petite production directe, mais en plus, on veut nous entourer d’une bulle hygiénique qui risque de nous transformer en petites choses fragiles sans défense...

Afin de nous faire mieux succomber à la résistance aux antibiotiques, par exemple ?