Chine :
La culture d'OGM en Chine a triplé
entre 1999 et 1998 : plus de 300.000 hectares. Il s'agit essentiellement
de coton, tabac et riz. Cependant, la Chine veut pouvoir empêcher les
importations de produits génétiquement modifiés, craignant que les Américains
n'essayent d'écouler leurs OGM sur le marché chinois au cas où ils ne
parviendraient pas à les vendre en Europe. La situation en Chine est aussi
suivie de près par les entreprises concernées, d'autant plus que ce pays
est le principal importateur de plusieurs produits, dont les fèves de
soja (à 60 % génétiquement modifiés).
source Agriforum, via http://www.agris.be,
16 mars 2000
USA/GB - rien n'a changé :
“L'effort pour décrypter le génome humain sera l'avancée scientifique
du siècle [...]. Il est de notre responsabilité de s'assurer que les bénéfices
de toutes ses recherches soient à la disposition de tous les êtres humains”,
ont déclaré Bill Clinton et Tony Blair, le 14 mars 2000. Pour Rafi, cette
déclaration n'aura d'autres effets que celui d'apaiser le public, mais
la privatisation du génome humain n'en sera pas ralentie. En effet, le
Bureau américain des brevets et des marques (US Patent and Trademark Office)
a publié le 16 mars un communiqué dans lequel il rassure les investisseurs
en leur confirmant que rien n'a changé : "les gènes et les inventions
génomiques qui étaient brevetables la semaine dernière continuent de l'être
cette semaine, sous les mêmes conditions légales". Quelques jours
plus tard, Celera annonçait le décryptage entier du génome humain, faisant
aussitôt monter ses actions de 25% en bourse…
Communiqué de presse de Rafi,
26 mars 2000.
USA - semences "Traitor" :
Le département américain à l'agriculture a acquis deux nouveaux brevets
sur Terminator. Pour Pat Mooney, directeur de RAFI, il s'agit “d'une
mauvaise utilisation des fonds publics dont le but unique est d'augmenter
les profits des compagnies semencières”. Il précise que lors des deux
rencontres avec l'USDA, l'année dernière, celle-ci leur “avait assuré”
qu'il n'y avait plus de brevets en cours. Et en février, le directeur
général de la FAO avait clairement exprimé son opposition à Terminator.
Plus récemment, l'Etat du Maryland a introduit un projet de loi pour interdire
ces semences sur son territoire. D'après RAFI, les nouveaux brevets en
question ont été délivrés respectivement le 20 juillet 1999 (n° 5.925.808)
et le 2 novembre 1999 (n°5.977.441). Et comme les autres, ces derniers
sont en copropriété avec Delta Pine and Land. Enfin, RAFI précise qu'il
ne faut pas oublier d'autres formes de semences tout aussi insidieuses
actuellement à l'étude, que cette ONG appelle les Semences Traitor. Pour
que la caractéristique liée à la manipulation génétique soit activée,
cette dernière technologie oblige qu'un produit chimique vendu par la
même firme soit appliqué au préalable sur la semence. Une lettre de protestation,
adressée à Dan Glickman, secrétaire à l'agriculture, est disponible sur
le site de RAFI.
Communiqué de presse de RAFI,
24 mars 2000, Hope Shand, tél : +1 919 960-5223, hope@rafi.org.
Voir aussi RAFI Communique, "Suicide Seeds on the Fast Track".
Grande-Bretagne :
Cohérence ? L'année dernière, le gouvernement britannique a dépensé 52
millions de £ pour le développement de semences transgéniques, alors que
la demande des britanniques est proche de zéro et 1.7m de £ pour des recherches
sur l'agriculture biologique, pour laquelle la demande domestique est
très forte.
source : The Guardian, 2 mars
2000
Eglise catholique :
Renforçant la position du Vatican, le nouvel évèque d’Ely, Anthony Russell,
s’est exprimé en faveur des essais d’OGM. Il estime que les mauvaises
opinions sur les OGM sont liées à “l’excitation des média” et non pas
à des preuves scientifiques.
www.biotechknowledge.com/showlib_us.php3?2999
Sauvons le cafard ! :
Des entomologistes de l'université Cornell à New York ont identifié et
cloné un gène essentiel à la reproduction du cafard allemand (Blattella
germanica), le CYP6L1. "Nous ne savons pas encore de quelle protéine
ce gène déclenche la production", a souligné le responsable du laboratoire,
le Pr Jeffrey Scott. "En effet, nous sommes pratiquement sûrs que cette
protéine est indispensable à la reproduction et si nous pouvons supprimer
le mécanisme permettant au CYP6L1 de tenir son rôle, cela rendrait la
reproduction de ces animaux difficile", a-t-il souligné.
Communiqué de l'Université
de Cornell, 28 mars 2000.
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